En visite à Genève le 23 février 2025 pour le Segment de haut niveau du Conseil des droits de l’homme, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a échangé avec la diaspora congolaise en Suisse. Un moment fort marqué par un appel à une mobilisation contre l’agression du régime rwandais, dans un contexte où la communauté internationale semble enfin prêter une oreille attentive aux revendications congolaises.
Face aux membres de la diaspora, la Cheffe du Gouvernement a mis en avant les récentes victoires diplomatiques de la RDC. Elle a notamment salué la condamnation unanime du Rwanda par le Conseil de sécurité de l’ONU, une avancée majeure après des années de plaidoyer pour la reconnaissance du rôle de Kigali dans la crise sécuritaire à l’Est du pays.
Si cette condamnation constitue un pas en avant, Judith Suminwa Tuluka a insisté sur la nécessité de passer aux sanctions concrètes, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures fermes contre les autorités rwandaises et leurs alliés pour mettre fin à l’occupation du Nord-Kivu. Cette exigence s’inscrit dans une stratégie plus large visant à tarir les financements et le soutien logistique des groupes armés qui déstabilisent la région.
Avant son déplacement à Genève, la Première Ministre avait déjà porté ce message lors des sommets de Dar-es-Salam et Addis-Abeba. Ce lundi, elle réitérera son appel devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, avec pour objectif de mobiliser un soutien international en faveur de la RDC et d’obtenir des engagements plus fermes pour la restauration de la paix.
La Cheffe du Gouvernement Judith Suminwa Tuluka a rappelé l’ampleur du drame humanitaire que traverse l’Est du pays. Les atrocités commises à Goma et dans d’autres zones du Nord-Kivu ont déjà fait plus de 8 000 morts, tandis que des millions de personnes ont été déplacées, dans un contexte de violence persistante. La RDC ne cesse d’alerter sur la nécessité d’une réponse internationale forte pour mettre fin à ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international.